Inondations dans le Pas-de-Calais : les Urgences au chevet des sinistrés

Début janvier 2024, seulement deux mois après avoir été durement touchés par des inondations, les habitants du Pas-de-Calais étaient contraints d'évacuer à nouveau leurs maisons submergées. Une situation critique qui a nécessité une réponse rapide et solidaire. Les  bénévoles du Secours Catholique se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes de cette catastrophe.

Suite aux inondations dans le Pas-de-Calais, une équipe de 28 bénévoles venus de tous les horizons de France et même d'outre-mer, sont venus apporter leur secours. Ils ont entrepris, en binôme, pas moins de 594 visites à domicile, couvrant 32 communes aux alentours de Montreuil-sur-Mer et de Boulogne-sur-Mer. Leur engagement ne s'est pas arrêté pas là : même en l'absence de personnes sinistrées à leur domicile, ils ont déposé 2419 avis de passage et présenté 30 dossiers de demande d'aide à la Commission d'attribution des aides.

Dans la semaine du 4 au 8 mars 2024, quatre membres de l'Équipe Urgence Var du Secours Catholique, à savoir Colette, Christiane, Jean-Charles et Jean-Claude, ont renforcé le dispositif d'aide national mis en place pour les personnes affectées par les inondations dans le Pas-de-Calais. Une solidarité sans frontières qui témoigne de l'unité dans l'adversité. Les visites se sont poursuivies dans les régions de Calais et de Saint-Omer, deux zones particulièrement touchées par les inondations récurrentes depuis le mois de novembre 2024. 

« Je suis Eliane Cailliau, 88 ans, propriétaire d’une maison, victime comme mes voisins des inondations de novembre et janvier 2023/24. Maison sans étage dont rien n'a pu être sauvé… . Évacuée par les pompiers, je disposais d’un quart d'heure pour récupérer le minimum, laissant tout derrière moi, même ma voiture. Très vite j'ai appelé le CCAS de Saint-Omer pour un logement de secours. Un studio se trouvait libre mais nécessitant des travaux, alors, dans l'urgence mes enfants les ont réalisés eux-même à nos frais. J’ai intégré le logement le 15 décembre. J'y suis bien et n'ai besoin de rien !
Dans ce foyer d’accueil,  quatre familles sont arrivées avant moi : M. Marcel Bernard, retraité et sa mère de 92 ans ; Mme Suzanne Demester, 87 ans en location mais dont le propriétaire va abattre la maison pour cause d'insalubrité. Elle souhaiterait aller au foyer des Maraichers; Mme Christiane Maris Vitse, 83 ans qui hébergeait son voisin M. Herreman, décédé le 4 avril 2024 à 84 ans. Connue de l’assistante sociale du CCAS, elle a besoin de beaucoup de soutien. Je tenais à vous parler de ces personnes perturbées par cette catastrophe! Pour moi-même, j'ai la chance d'être entourée de mes six enfants ! Mais retournerai-je un jour chez moi ? Je vous remercie pour votre dévouement.»

Eliane CALLIAU, sinistrée logeant au Studio 20 lors des catastrophes, logement de secours.

Une solidarité fraternelle toujours plus forte 

L'objectif de ces interventions allait au-delà de la simple assistance matérielle : il s'agissait également d'offrir une écoute attentive et un soutien moral aux habitants qui étaient toujours fragilisés par les ravages de l'eau dans leur environnement.

Ces rencontres entre les bénévoles et les personnes en détresse ne sont pas seulement des moments d'aide pratique, mais également des échanges humains profonds. Les habitants ont exprimé leur soulagement de pouvoir partager leurs souffrances avec des personnes empathiques et pleines d'entrain. 

Ces journées de solidarité s'inscrivaient parfaitement dans l'esprit de partage et de compassion pendant la période du carême chrétien, nous rappelant que l'entraide est plus que jamais nécessaire dans les moments difficiles.