
Volontaire en service civique, acteur de solidarité
Bastien, en milieu de parcours de ses études brillantes en biologie, a profité d’une pause, pour effectuer dans un enrichissement mutuel, une mission en Service civique au service d’une cause d’intérêt général. Dans cet interview, il témoigne de son expérience au sein du Secours Catholique du Var.
Bonjour Bastien, peux-tu nous dire comment tu es arrivé au Volontariat civique dans la Délégation du Var ?
« J’étais intéressé par le Volontariat civique qui me paraissait être une bonne opportunité qui réponde à mon désir de me rendre utile et de m’engager dans la solidarité.
Je suis arrivé à la délégation du Var par l'intermédiaire de mon grand-père qui, bénévole très investi, me racontait souvent ce qu’il y faisait, notamment dans le domaine de l’urgence et de l’aide à la population lors des catastrophes naturelles. Il me disait tout ce que cela lui apportait et c’est ce qui a vraiment guidé mon choix. Comme entre deux phases de mes études, il s’est trouvé que j’avais une période où j’étais disponible, je n’ai pas hésité !
Quelles ont été tes principales missions ?
Mes missions ont été des missions d’appui pour développer des projets solidaires. Elles ont été variées. Je citerais les deux principales.
J’ai tout d’abord participé à la mise en place et à l’inauguration de l’espace La cour de re-création à Chalucet, nouvel Éco quartier situé au cœur de Toulon et symbole du renouveau de la ville. Ce lieu ouvert à tous a l'objectif de promouvoir la rencontre dans la mixité sociale inter-culturelle et inter-générationnelle. Il suffit de passer la porte pour faire une pause et partager simplement un moment de convivialité, ce qui est déjà précieux ; ou bien plus encore, très concrètement, trouver du réconfort et de l’aide pour faire face aux difficultés de la vie quotidienne. Un certain nombre d’activités vont y être proposées. Il reste maintenant à développer et faire connaître et vivre ce lieu.
J’ai apporté avec enthousiasme ma contribution tout au long de ce projet, depuis l’aménagement et la mise en place des locaux, jusqu’à la communication en rédigeant des flyers de présentation et des tracts que nous avons distribués dans le voisinage ainsi que dans l'organisation de l’inauguration. Mais, et c’est le plus intéressant, il s’agissait toujours d’un travail d’équipe.
Le second projet concerne La Ruche aux idées, projet né à Barjols mais qui se développe maintenant avec une belle dynamique à Carcès, un village de la Provence verte. Le principal objectif était de recréer du lien social dans ce village qui peu à peu est devenu un village dortoir, déserté dans la journée par les habitants qui vont travailler ailleurs, alors que les personnes âgées et les mamans avec des enfants se trouvent bien souvent isolées. Pour développer ce projet, nous avons établi un véritable partenariat avec les institutions locales, la mairie et le centre communal d'action sociale ( CCAS ), la CAF, le centre social de Saint-Maximin, et avec des associations. Grâce à ce réseau, tous les jeudis, le bus de la Ruche aux idées fait escale à Carcès et offre un accueil convivial, un café, une écoute attentive, une aire de jeux aux enfants, des jeux de société aux adultes… Une animatrice salariée de l’espace de vie sociale Bilbok au Val nous a rejoints et nous apporte son enthousiasme et son professionnalisme. Et ça marche ! Et même Émilienne, 91 ans, vient passer un petit moment avec nous !
J’ai maintenant créé une page Facebook pour présenter et développer La Ruche aux idées, reste à la faire connaître et à la faire vivre. Elle sera co-administrée par les partenaires et après mon départ la relève est prévue.
Tu as un message à adresser à nos lecteurs ? Lequel ?
J'ai appris qu'au Secours Catholique, être bénévole, c'est ça aussi être acteur et être solidaire en relayant les actions autour de soi. Et si je devais adresser un message aux jeunes qui m’entourent, je leur dirais de s’engager eux aussi pour faire leur propre expérience, pas sur leur téléphone, pas sur Internet, pas dans les réseaux sociaux, mais là dans la vie. Ils découvriraient, comme moi, ce que sont la précarité, la pauvreté, l’isolement et l’exclusion, même dans les milieux ruraux. Et peut-être en tant que citoyens, ils pourraient faire entendre leur voix pour faire changer les choses.